Psychanalyse freudienne et lacanienne

 

 

 

L'amour courtois expliqué par Jacques Lacan est mis en place par la femme dans une position de domination de l'homme qui la désire, et par sa feinte de ne jamais accéder à la jouissance sexuelle. Séminaires VII ; cette femme se pose comme inaccessible avec de multiples stratégies, profitant d'un statut crée mentalement et déployé. Dans le Séminaire Encore, Lacan définit l’amour courtois comme « une façon tout à fait raffinée de suppléer à l’absence de rapport sexuel, en feignant que c’est nous qui y mettons obstacle". Et la femme amour courtois met en place une totale soumission de l'homme et va englober celui dans son marasme psycho-pathologique ce qui conduit celui-ci, amant, compagnon, mari à obeïr, elle se gardant dans une "bulle dominatrice". Lacan pose dès L’Ethique et à travers la notion de sublimation dans le "cas amour courtois" la question de la cure et de son issue : remettre en cause le bonheur génital, puis dans le séminaire D’un autre à l’Autre,
placer le sujet dans une structuration logique, qui lui permet de sortir de la catharsis oedipienne pour rapporter le destin de l’homme à son organisation naturelle. Car la femme l'a placé dans son Vide à elle, désincarnée, idéalisée, intouchable mais demandant soumission, dévouement, et donc aliénation de l'homme. Un miroir féminin toxique et qui enchaîne corps et esprit de l'homme. L'homme n'entre en cure psychanalytique que comme il perçoit "ses chaînes".