La mémoire

 


Il y a foule d'écrits professionnels sur le Réel, la construction du réel chez l'enfant, que ce soient en psychologie, psychopathologie, sociologie, psycho-sociologie que je maitrise complètement, ayant quasiment tout lu et intégré. Ma pratique de chamane s'intéresse de près depuis quelques années au Réel et aux réalités entrevues sous des angles chamaniques et la lecture comme l'étude de l'ethnologie.

J'ai entendu des assertions de pseudo-science qui réduisent le Réel et ses expressions à "un territoire limité dans l'approche clinique" comme à une volonté sous jacente de réduire les souvenirs à des déformations et/ou distorsions de la réalité vécue. C'est très réducteur des réalités de terrains cliniques.

La mémoire est présente quelque soit le stade de la mémoire, où elle se niche. La psychanalyse dont je suis issue, ma première thérapie personnelle et mes attaches théoriques, convient dans le cadre de l'analyse que nous avons plusieurs strates : "le refoulé" - "les mécanismes de défense" - "le déni de ce qui s'est passé ou de ce qui a été vécu" (dont familial ce qui donne le secret de famille) (nous avons aussi le secret institutionnel) - ; et il y a dans l'approche en analyse pour l'analysé(e) de phénomènes modifiant l'Histoire réelle vécue pour des motifs qui sont d'abord humains : on préfère se souvenir de ce qui est le meilleur et on embellit tous et toutes son Histoire personnelle. Ensuite le psychanalyste va laisser le temps faire les choses car l'Histoire Réelle va venir à la mémoire première, ressurgir de l'Inconscient ; ses mémorisations sont parfois douloureuses car elles on été occultées pendant parfois de très nombreuses années. C'est un des pas de travail de la psychanalyse que je pratique, la mémoire étant toujours présente même si refoulée volontairement ou involontairement.

Mes recherches dans le cadre de mes Etudes Universitaires d'Art Thérapeute Soignante vont vers "ces oublis" et cette maladie que l'on nomme alzheimer ; je me suis intéressée à la dimension psychanalytique dont de Klein sur Blois pou expliquer certains traits et comportements de malades atteint(e)s, dont le souvenir qui se fixe sur la petite enfance et l'enfance de manière quasi caractérielle. Les personnes ont une mémoire sur cette période vive, dans les détails et ont une joie à se souvenir. Au-delà des symptômes neurologiques certains, il y a bien un schéma psychologique pour certains de ces malades.

Ne déformons pas justement le Réel en tant que praticien(ne)s quelque soit la discipline et nous pouvons reprendre les écueils qu'évitent les psychanalystes dont les projections personnelles - dont les représentations sociétales - dont se mettre à la place de l'analysé(e) ; le Réel étant déformé dans une société ultra communicante, médiatique, politico-médiatique, il faut une Dimension du Réel hors court circuits de la pensée, de l'influence. Le cognitivisme étant l'objet et "Objet" respectivement de consommation par excellence et de projection sociétale ne répond pas à une stricte observance de la clinique.

Le Réel est différent pour chacun(e) dans son expression et sa vision du Monde et profondément lié au Vécu et aux Expériences de Vie tout en entrant dans le Réel commun-collectif ce qui tisse le Lien dans le Réel comme dans le Symbolique. Les représentations sont donc différentes pour chaque individu et fort heureusement créant la mobilité, la mixité, la différence dans le collectif (familial, scolaire puis professionnel).

Il faut connaître le Réel de l'Autre pour l'appréhender sinon le respecter dans son Essence propre et en tant que praticien(ne) aider, soutenir, 'empathiser' sa relation envers l'analysé(e), et permettre l'émergence d'une pensée comme d'un souvenir ; la mémoire est le tissu sur laquelle tout repose en grande partie et sur laquelle un psychanalyste travaille, ce que je fais en tant que thérapeute.

--ceci étant, je reprends sagement et tranquillement l'état des faits dans l'affaire le mouteau foyer groupe SOS maltraitance d'enfants placé(e)s :

. les essais institutionnels et institutionnalisés ont été de nier et de dénier cette mémoire qui est là comme témoin, comme parole, comme fait ; cette mémoire des victimes-témoins a été vécue comme dangereuse°°°

. mais à l'étude des réalités et du Réel, il y a abandon de cette volonté de nier et de dénier et reconnaissance que le Réel a bien présidé des actes de violences envers des enfants-ados placé(e)s et moi-même, par les institutions et institutionnels

. le mécanisme de défense étant encore très fort du côté de ceux-celles qui n'ont pas voulu de cette mémoire qui raconte et qui dit, qui est Présente au Monde, et qui donc vient Signifier un Signifiant, ce Réel est accepté comme vrai à ce jour ; mais comme la résistance à la réalité est difficile en terme de stade, j'entends que ce Réel accepté est toutefois entaché de mots défensifs : "déformés - "pas tout à fait exact ; on ne se souvient que de ce qu'on veut ou peut".

Le Réel comme le dit Jean Louis Tinarrage médecin psy cognitiviste est représenté différemment selon la personne ce dont je suis d'accord. Mais le Réel quand il est social, socio-professionnel correspond à des codes appris dès l'enfance dont par la scolarité et donc par le groupe et en groupe. Le Réel est également sociologique comme ethnologique et dans une société de mixité, culturel.

L'Imaginaire est la richesse de l'Inconscient et est le Rêve de Freud, la Pensée ne se résumant pas à une "technologie neuronale, même supérieure, même haut potentiel" parce que nous ne sommes pas des machines ni des robots ; en ligne de compte dans la structuration de la psychée qui va avoir des répercussions sur nos comportements, sont les émotions et les affects. Chacun(e) développe un Tout et dans le Réel où l'Imaginaire va trouver sa place, des personnes plus sensibles mettant en avant dans leur projet de vie, cette appétence vers l'Imaginaire. 

L'Imagination est un mode plus cognitif de retranscription de la psychée qui peut être inexistante chez un individu comme débordante chez un autre et se borde à une mémoire-système de fonctionnement consciente. A ce jour je n'ai jamais rencontré de personne quelque soit l'âge qui avait des difficultés dans sa vie à gérer son imagination parce que le plus souvent, celle-ci va se clarifier et s'organiser dans le Réel par une activité d'écriture ou autre art, dans un métier choisi.

L'organisation mentale vient donc se placer dans le Réel comme le Réel vient frapper à la porte du mental de la personne. Les difficultés apparaissent quand les deux schèmes n'arrivent pas à se concilier, à se réunifier, à se vivre en conjonction ; il y a difficultés quand le Réel a bousculé par des faits, évènements, affects, émotions ce qui était en organisation structurée, et là, la thérapie clinique et la psychanalyse peuvent aider. Si le Réel a été insupportable, rejeté, refoulé, vécu comme violent, l'aide est dans le Soin et nous sommes dans la psychopathologie.  N'oublions pas en tant que praticien(ne)s l'énorme capacité de l'être humain à supporter, à lutter, à survivre, à résilier.

Nous devons donc bien faire attention à la mémoire, établie en strates de première qui va vers des couches profondes, et au respect de la mémoire de celui ou celle qui l'énonce ; en effet et cela a été le cas de mes patient(e)s, il est important de reconnaître à l'analysé(e) que ce qu'il ou elle dit / arrive à dire / est Réel car c'est Sa Réalité et cette réalité révèle un stade de conscience émergente qui peut être aussi première comme plus avancée. Nous sommes dans la pratique clinique, à côté du Réel social et sociétal, et nous devons nous garder de mélanger ce qui est de l'ordre de l'analyse et de ce qui est de l'ordre de la réalité sociale bien que les deux Réels vont s'interpénétrer. La Réalité de Soi va rencontrer la Réalité des autres et réciproquement.

Quand la mémoire est niée et déniée sociétalement, il y une double blessure dont narcissique qui a des conséquences possibles traumatiques. L'émergence de la pensée sur un fait, une émotion, un évènement, un affect, peut être explicitée et résiliée à partir du moment où elle est acceptée par l'Autre dans la relation transférentielle comme dans le Réel social par le groupe d'appartenance. Il y a de graves incidences neuronales et psychologiques pour les personnes qui refoulent ou à qui on demande de refouler (famille, groupe, société, entreprise, pays) et les troubles sont à peine masqués. Les cas de déficience intellectuelle dite sociale sont les expressions de ce qui n'a pas été formulé, de ce qui est de l'ordre de l'interdit de parler comme de se souvenir.

Je rappelle que je donne des cours de psychologie, psychopathologie et rudiments de psychiatrie ce qui va intéresser Jean Oury chef de file de la psychiatrie française comme la création de mon Lieu Thérapeutique Soignant dont les précepts sont ceux de l'anti psychiatrie soit "le lieu de soins ouvert".

J'ai entendu de vagues conneries sur mon article mais parce que si on n'est pas un professionnel, il est évident que la compréhension n'est pas possible ; il faut déjà avoir des notions de base en psychologie et des notions sur les fondements théoriques de la psychanalyse.

---- Cela fait longtemps que je pratique la psychanalyse et Solange psychanalyste ne s'y est pas trompée.

 l'ethnologue Carlos Castaneda chercheur au Mexique sur les tribus dont les descendant(e)s Mayas et Aztèques  je suis une chamane avec au départ un don de magnétiseuse-radiesthésiste ; on me prête un don de médium ce que je ne déments pas ni hier ni aujourd'hui.

Mylène Unger Hadelin - thérapeute clinicienne - à l'écoute très tôt de Freud, Lacan et Jung et donc de mes patient(e)s- et une disposition amicale envers Oury, analysé par Lacan -

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